- fenil
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feniln. m. Bâtiment où l'on entrepose les foins.⇒FENIL, subst. masc.Bâtiment rural ou partie d'un bâtiment où l'on conserve le foin. Emplir, vider le fenil; le fenil est au-dessus de l'étable. Je courais quand on m'appelait (...) pour grimper au fenil, jeter le foin aux bêtes (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 25) :• Le fenil est aux trois quarts rempli de foin, qui fait une pente depuis la porte jusqu'au toit sur le côté opposé.RAMUZ, Derborence, 1934, p. 166.REM.
,(Fenière, Fénière) subst. fém. région. Synon. Les guichets de bois par où de la fenière on pousse le fourrage (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 79). Pour desservir grenier et fénières, on avait aménagé deux hautes pénétrations sous les pignons, où accéder par une forte échelle (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 139). Si tu prenais pas le lot tu couchais avec la femme dans la fénière (GIONO, Colline, 1929, p. 27). Grange fenière (attesté ds FÉN. 1970).
Prononc. et Orth. :[f()ni(l)]. l final muet ds LAND. 1834, GATTEL 1841, PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930; cf. aussi ds Ac. 1932 et ds DUPRÉ 1972, p. 993, qui conseille cette prononc., d'autant plus que le mot est rare. [-
] ds FÉR. Crit. t. 2 1787, NOD. 1844, LITTRÉ; cf. aussi ds Ac. 1798-1878 (1694-1740 sans indication phonét.). [-nil] ds Lar. Lang. fr. [-ni] ou [-nil] ds Pt ROB. et WARN. 1968. WARN. considère [-l] plus fréq. Étymol. et Hist. Fin XIIIe s. (CHR. DE TROYES, Erec et Enide, éd. W. Foerster, 4976 [leçon du ms. E]). Du lat. fenile « fenil ». Fréq. abs. littér. :50.
fenil [fənil] n. m.ÉTYM. XIIe; lat. fenile, de fenum « foin ».❖♦ Grenier où l'on entrepose les foins. ⇒ Grange. — On dit aussi dans certaines régions fenière [fənjɛʀ] n. f.1 L'échelle du fenil était près de là, ils grimpèrent, laissèrent la trappe ouverte, se culbutèrent au milieu du foin.Zola, la Terre, II, I.2 L'idée même que tout à l'heure, il allait falloir se remettre à l'ouvrage dans le fenil surchauffé n'arrivait pas à germer dans les esprits immobiles.M. Aymé, la Vouivre, p. 84.
Encyclopédie Universelle. 2012.